Surveillance des impacts de la chaleur

Depuis 2010, l’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ) produit des bilans annuels de surveillance des impacts des vagues de chaleur sur la santé. Ces bilans visent à mesurer les impacts des vagues de chaleur extrême sur certains indicateurs de santé pour chacune des régions sociosanitaires touchées. Ils servent à décrire ces vagues selon leur durée et leur intensité.

Les indicateurs

Les bilans calculent les excès de certains indicateurs pendant la vague de chaleur extrême en comparaison avec des périodes similaires, mais sans vagues de chaleur.

Les quatre indicateurs pour mesurer les impacts des vagues de chaleur extrême sur la santé de la population sont :

  • La mortalité;
  • Les transports ambulanciers;
  • Les admissions à l’urgence;
  • Les hospitalisations.

De plus, les transports ambulanciers, les admissions à l’urgence et les hospitalisations constituent des mesures de la pression exercée dans le système de soins et de services de santé. Ces indicateurs peuvent être utilisés par les autorités de santé publique dans une perspective de vigie sanitaire.

La vigie en santé publique

Au Québec, le concept de vigie réfère à l’analyse continue et rapide de données sanitaires, afin d’identifier des menaces à la santé et mettre en place des interventions dès que possible.

À quoi ces bilans servent-ils?

Les bilans annuels de surveillance permettent d’estimer les éventuels excès des indicateurs de santé potentiellement attribuables aux vagues de chaleur extrême. De plus, la comparaison des bilans avec ceux des années précédentes permet aux autorités de santé publique d’observer également la variation éventuelle des impacts au fil du temps. Les résultats des bilans présentent ainsi de l’information pouvant être analysée par les autorités de santé publique afin d’optimiser ou de mettre sur pied des plans d’intervention pour la chaleur extrême. Finalement, les bilans peuvent aussi sensibiliser la population aux impacts sanitaires des vagues de chaleur extrême. 

Quelles sont leurs limites?

Dans le but d’améliorer les estimations des impacts sur la santé de la chaleur, l’INSPQ a ajusté sa méthodologie au fil du temps. Malgré certaines différences méthodologiques à tenir compte entre les différents bilans, la comparaison des résultats dans le temps demeure pertinente. Par exemple, une étude pour les années 2010 à 2015 a estimé les conséquences sur la santé des vagues régionales de chaleur extrême d’une manière uniforme, à partir des meilleures données disponibles.

Les bilans sont basés sur des nombres totaux de décès, d’hospitalisations, de transports ambulanciers et de consultations à l’urgence, sans égard à la cause spécifique. Ils ne permettent toutefois pas de conclure si les excès observés par rapport aux années précédentes sont tous réellement occasionnés par la chaleur. Enfin, en raison de difficultés méthodologiques, plusieurs autres facteurs pouvant moduler les impacts de la chaleur sur la santé ne sont pas pris en considération dans les bilans. C’est le cas de la pollution de l’air, l’humidité, les îlots de chaleur urbains ou les mesures d’intervention déployées par les directions de santé publique.

Bilans annuels

* Aucune vague de chaleur extrême n’a été répertoriée pendant l’année.

Pour en savoir plus

Consultez notre publication : Indicateurs en lien avec les vagues de chaleur et la santé de la population : mise à jour (2020)

Visitez la page du ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS) sur les systèmes d’alerte et de surveillance de la chaleur. Il y est notamment question de SUPREME, le Système de surveillance et de prévention des impacts sanitaires des événements météorologiques extrêmes.

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