Mesures d’adaptation individuelles aux pollens allergènes

Les mesures d’adaptation individuelles sont, en général, contextuelles et permettent une réduction ponctuelle de l’exposition aux pollens allergènes. Ces mesures peuvent empêcher ou réduire la sévérité des symptômes d’allergie. Elles sont recommandées par des organismes de santé publique et demandent aux personnes allergiques de les adopter lorsqu’il y a des pollens dans l’air.

Médicaments

Les personnes allergiques aux pollens disposent de plusieurs médicaments pour atténuer leurs symptômes. Parmi les plus connus et utilisés, on trouve les :

  • antihistaminiques
  • décongestionnants
  • corticostéroïdes
  • antileucotriènes

Les médicaments peuvent être pris lorsque les symptômes apparaissent. Toutefois, une prise régulière, avant l’exposition et l’apparition de symptôme, atténuerait davantage les symptômes de la rhinite allergique saisonnière. Ces médicaments sont accessibles en vente libre ou prescrits. La consultation d’une personne professionnelle de la santé permet de choisir le médicament le plus approprié.

La désensibilisation ou l’immunothérapie est une autre option pour les allergies aux pollens. Ce traitement est donné de façon sous-cutanée ou sublinguale et vise à diminuer les symptômes des allergies aux pollens. Le traitement doit être pris régulièrement et peut prendre de deux à quatre ans pour que ses effets soient ressentis. Il n’est toutefois pas disponible pour tous les pollens.

Enquête sur les comportements d’adaptation liés au pollen allergène

Selon une enquête de l’Observatoire québécois de l’adaptation aux changements climatiques (OQACC) en 2019, la prise de médicaments est l’un des comportements d’adaptation les plus souvent rapportés par les personnes allergiques aux pollens. En effet, 54 % des personnes ayant répondu à l’enquête rapportent avoir utilisé des médicaments en vente libre et 8 % prennent des médicaments prescrits. Parmi les individus prenant des médicaments prescrits, 54 % ont affirmé qu’ils étaient très efficaces, tandis que pour les médicaments en vente libre, ce nombre diminue à 32 %. De plus, 26 % des personnes prenant des médicaments ont ressenti des effets secondaires.

Consultez le résumé de cette étude dans le Climatoscope.

Comportements et habitudes de vie

Les individus peuvent aussi moduler leurs sorties et leurs comportements au quotidien afin de limiter leur exposition. Éviter les sorties lors de périodes de grandes concentrations de pollens allergènes est un premier moyen de se protéger. La consultation de prévisions de concentration pollinique, comme celle de Météomédia, permet de choisir les meilleurs moments de sortie extérieure. De plus, l’herbe à poux et les autres types de plantes allergènes relâchent généralement plus de pollens en avant-midi. Les personnes allergiques pourraient donc éviter de sortir durant ces périodes ainsi que lors des journées sèches ou orageuses, puisqu’elles peuvent augmenter l’inhalation des composantes allergènes des pollens et leur potentiel allergénique.

Plusieurs autres comportements réduisent l’exposition aux pollens :

  • Éviter d’ouvrir les fenêtres du domicile ou dans un véhicule. Par exemple, privilégier la climatisation et la ventilation en cas de chaleur;
  • Prendre un bain ou une douche et changer ses vêtements après une sortie à l’extérieur;
  • Utiliser des lunettes de soleil ou des masques pouvant diminuer l’exposition du visage aux allergènes dans l’air;
  • Éviter de faire sécher ses vêtements à l’extérieur pour contrer le dépôt de pollen sur les vêtements;
  • Éviter le contact avec d’autres irritants respiratoires, comme la fumée de tabac, puisque ceux-ci peuvent aggraver les symptômes d’allergie;
  • Éviter l’activité physique à l’extérieur dans les endroits avec beaucoup de pollens ou lorsqu’ils sont en grande concentration dans l’air.

Selon l’enquête de l’OQACC, le comportement le plus souvent adopté est le port de lunettes de soleil (64 %), suivi par la fermeture de fenêtre du véhicule (61 %) et l’utilisation de la climatisation (58 %). Seulement 20 % évitent la sortie à l’extérieur et 19 % consultent les prévisions polliniques.

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